LE RITUEL DE LA TRANSHUMANCE

Trans-humus, de l'autre côté de la terre

Trans-humus interroge notre relation aux objets et pratiques empreintes de spiritualité. 

Cazalens engage une nouvelle exploration d’une tradition millénaire définie par la migration saisonnière des troupeaux incarnant des enjeux de résilience et d’adaptation climatique. 

Trans-humus amène à repenser notre relation aux objets de parure porteurs de symboles protecteurs. La collection se compose de broches réactivant une pratique effectuée par les bergers lors de la transhumance ; héritage culturel consistant à parer les troupeaux d’ornements floraux aux croyances prophylactiques offrant protection et prospérité à la horde. 

Cazalens entreprend une démarche anthropologique situant la collection au cœur d’un noeud irréductible avec le vivant, questionnant la fragilité de l’héritage matériel et immatériel des bergers ainsi que sur la disparition des connaissances sur le monde pastoral.

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LES GRAVURES DE BERGERS

La Pastorale

Comment faire correspondre les outils et filières actuels avec les imaginaires pastoraux ? Cazalens propose de valoriser le patrimoine pastoral à travers une collection d'accessoires de maison inspirée de l'héritage graphique des gravures des bergers.

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“Le dimanche matin, les ménagères des petits villages font de la soupe à la tomate. Des tomates coupées en deux et nettoyées des graines- appropriées, comme elles disent-, de l’eau, une burette d’huile, une friture d’oignons fins. Tout ça sur la marmite de terre sur le feu. Quand arrive onze heures, toutes les marmites se mettent à bouillir et le village tout entier sent la soupe à la tomate. Le berger est arrivé au matin, et tout lourd de fatigue et de poussière, il se repose sous les platanes. Cette odeur de soupe à la tomate est pour lui l’odeur du dimanche, du beau dimanche où l’on a le jour libre, une maison, une table propre, une cheminée fraîche, lavée, bleue du bleu à la pierre et lavandée à la planche de l’armoire; du beau dimanche où l’on a sa ménagère prête à s’allonger contre soi, avec toute sa chair, où l’on n’est plus berger, ce marin de terre, ce coureur d’escale, cet errant… Tout ça en rêve, car le berger est seul sous les platanes et le village est à d’autres.”

Jean Giono, Le serpent d’étoiles, Editions Bernard Grasset, 1933

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